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encore mieux convaincu en comparant sa philosophie avec la plupart de celles qui furent célèbres chez les Grecs. Car du moins l’on trouve dans ces dernières, des hypothèses plus supportables, telles que les homoïomères d’Anaxagore[1] ; les atomes de Leucippe et de Démocrite ; le ciel et la terre, de Parménide[2] ; la

  1. C’est-à-dire des parties toutes semblables entr’elles et au tout dont elles sont parties : selon lui, l’homme est un composé de petits hommes ; l’éléphant, un assemblage de petits éléphans ; l’arbre un amas de petits arbres etc. opinion qui a quelque rapport avec l’hypothèse des germes préexistans et que les philosophes qui l’ont soutenue, n’ont embrassée que faute d’une certaine étendue d’esprit qui les mît en état de concevoir d’abord la possibilité de la production de toutes les formes diverses, par la seule action des forces connues et la seule diversité des combinaisons ; puis leur reproduction, à l’aide de cette force qui moule de nouveau la même espèce de matière dans les formes déjà produites.
  2. Selon toute apparence, Parménide entendoit par le ciel, le principe actif, celui qui meut les corps, en les écartant les uns des autres (ce