Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/230

Cette page n’a pas encore été corrigée

lectique. Ne l’a-t-on pas vu bâtir un monde avec ses cathégories, expliquer l’origine de l’âme humaine (cette substance de si noble extraction) par les mots de seconde intention ; trancher de même la question qui a pour objet la densité ou la rarité (c’est-à-dire, les deux qualités en vertu desquelles un corps prend de plus grandes ou de plus petites dimensions), et se tirer d’affaire par cette froide distinction de l’acte et de la puissance ; soutenir qu’il y a dans chaque corps un mouvement propre et unique ; et que s’il participe de quelqu’autre mouvement, ce dernier est produit par quelque cause extérieure : assertions auxquelles il en joint une infinité d’autres qui ne valent pas mieux, imposant à la nature même ses opinions comme autant de loix ; et plus jaloux, en toute question, d’imaginer des moyens pour n’être jamais court, et alléguer toujours quelque chose de positif, du moins en paroles, que de pénétrer dans la nature intime des choses, et de saisir la vérité. C’est ce dont on sera