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se fait sentir d’une manière tout autrement préjudiciable, dans la recherche des causes ; car, quoiqu’il doive y avoir, et qu’il y ait en effet dans la nature des universaux positifs et réels[1], qui au fond sont tout-à-fait inexplicables ; néanmoins l’entendement humain qui ne sait

    pinte. Comme ces questions sur l’infini sont aussi frivoles qu’insolubles, la vraie manière de les terminer, c’est de s’occuper d’autre chose ; car un oisif occupé de semblables questions ressemble fort à cet ange de St. Augustin, qui vouloit faire entrer la mer dans un petit trou. Il est bon cependant d’y donner de temps à autres quelques momens d’attention, ne fût-ce que pour se convaincre par soi-même de cette foiblesse dont parle ici Bacon, et pour apprendre à douter ; ce qui est le commencement de toute véritable science. Voyez la note  (e).

  1. Des universaux, c’est-à-dire, non des considérations générales, comme celles auxquelles les scholastiques donnoient ce nom, et dont ils vouloient faire des êtres, ni même des manières d’être universelles ; mais des êtres réellement existans, des substances qui existent toujours et par-tout.