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laire[1], laquelle n’a été introduite que pour faire, en quelque manière, la partie quarrée (le quadrille) avec les trois autres élémens qui tombent sous les sens.

    me une certaine espèce de mouvement, opinion qui n’est rien moins qu’absurde car on peut prouver l’existence de la terre et de l’eau, en les montrant puis celle de l’air par le souffle même de celui qui nie sa réalité. Mais qui a jamais vu le feu séparé de son aliment ? Or, tant qu’on ne pourra pas le présenter aux sens, entièrement ou presque isolé, on ne saura jamais au juste si c’est une substance, ou un mouvement. Au reste, et ceux qui prétendent que le feu est un mouvement, et ceux qui le regardent comme une substance, n’ont pas manqué, dans cette question, comme dans toutes les autres, de se servir des mêmes faits pour défendre ces deux opinions si différentes.

  1. Quelques systématiques anciens croyoient que la terre étoit au centre du monde, et qu’elle étoit enveloppée des trois autres élémens, sous la forme d’orbes (ou sphères creuses) concentriques et dans cet ordre, un orbe d’eau, un orbe d’air et un orbe de feu ce qui démentoit manifestement l’observation : en levant les yeux, nous ne voyons qu’un espace immense qui paroît vuide, et quelques soleils assez éloignés les uns des autres.