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qu’il ne s’y en trouve en effet ; et quoiqu’il y ait dans la nature une infinité de choses extrêmement différentes de toutes les autres, et uniques en leur espèce, il ne laisse pas d’imaginer un parallélisme, des analogies, des correspondances, et des relations qui n’ont aucune réalité. De là cette supposition chimérique : que tous les corps célestes décrivent des cercles parfaits, espèce de conte physique qu’on n’a adopté qu’en rejetant tout-à-fait les lignes spirales et les dragons[1] (aux noms près qu’on a conservés). De là aussi celle du feu élémentaire[2], et de sa forme orbicu-

  1. La ligne que décrit en apparence le soleil dans l’espace d’une année, est une spirale, ou, si l’on veut, une hélice (forme d’un tireboure), qui commence à l’un des tropiques, et se termine à l’autre. On a donné le nom de dragons à certaines lignes tortueuses que paroissent décrire plusieurs astres.
  2. Pour bien entendre ce passage, il faut savoir d’avance que Bacon ne regarde point le feu comme une certaine espèce de matière, mais com-