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ticulières se reposent dans les plus générales ; mais avec cette différence immense, que l’une ne fait qu’effleurer l’expérience et y toucher pour ainsi dire en courant ; au lieu que l’autre s’y arrête autant qu’il le faut, et avec méthode. De plus, la première établit de prime saut je ne sais quelles généralités abstraites, vagues et inutiles au lieu que la dernière s’élève par degrés aux principes réels et avoués de la nature.

XXIII.

Ce n’est pas une légère différence que celle qui se trouve entre les fantômes de l’esprit humain et les idées de l’esprit divin ; je veux dire entre certaines opinions frivoles et les vraies marques, les vrais caractères empreints dans les créatures, et qu’on y aperçoit quand on sait les observer et les voir telles qu’elles sont.

XXIV.

Il ne faut pas s’imaginer que des principes établis par la simple argumentation,