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au hazard et à la routine, qu’aux sciences et à la méthode. Car ces sciences prétendues dont nous sommes en possession, ne sont tout au plus que d’ingénieuses combinaisons de choses connues depuis long-temps, et non de nouvelles méthodes d’invention ou des indications de nouveaux moyens.

IX.

Au fond, les sources et les causes de tous ces abus qui se sont introduits dans les sciences, se réduisent à une seule, à celle ci : c’est précisément parce qu’on admire et qu’on vante les forces de l’esprit humain, qu’on ne pense point à lui procurer de vrais secours.

X.

La subtilité des opérations de la nature surpasse infiniment celle des sens et de l’entendement ; en sorte que toutes ces brillantes spéculations et toutes ces explications dont on est si fier, ne sont qu’un art d’extravaguer méthodique-