Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/129

Cette page n’a pas encore été corrigée

qu’on les invente ; qu’elles ne dépendent point des principes les plus élevés, ni des propositions moyennes ; mais qu’elles subsistent par elles-mêmes, doivent à leur propre masse toute leur solidité, Il et n’ont pas besoin d’être prouvées par d’autres propositions. À plus forte raison doit-on penser que les axiomes extraits des faits, à l’aide de la véritable forme d’induction, se suffisent à eux-mêmes ; qu’ils sont plus certains et plus solides que ces propositions auxquelles on donne ordinairement le nom de principes[1] et c’est celle de ce dernier

    les autres, et se ressemblent entr’eux : voilà en deux mots la logique vulgaire. Mais cette voie est la plus longue ; au lieu qu’en faisant parmi les faits un choix dirigé par la méthode du Novum Organum, on peut découvrir ou vérifier, en un seul jour, ce qu’on n’eût peut-être pas découvert ou vérifié en dix années.

  1. Une proposition ne peut passer pour solidement établie, si elle ne l’est immédiatement ou médiatement sur d’autres qui le sont elles-mêmes immédiatement sur l’expérience : mais, plus on