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de curiosité, le mode du mystère ; l’autre, lorsqu’on donne aux conséquences autant d’autorité qu’aux principes. Car on peut regarder comme un vrai disciple de Nicodême, celui qui avec trop d’opiniâtreté, réitère cette question : comment pourrois-je renaître homme, moi qui suis déjà si vieux ? Et il ne faudroit pas non plus réputer pour un disciple de Paul, celui qui n’auroit pas l’attention d’insérer de temps à autres dans ses instructions cette formule : c’est moi qui parle ainsi, et non le seigneur. Et cette autre : du moins telle est ma manière de penser. Car, tel est le style qui convient à la plupart de ces conséquences. Ainsi, une entreprise qui nous paroît éminemment utile et salutaire, c’est la composition d’un traité exact et circonspect, qui donne d’utiles préceptes sur l’usage de la raison humaine, dans les matières de théologie ; ce seroit une sorte de logique divine. Ce seroit comme une espèce d’opiate qui auroit la propriété, non-seulement d’assoupir ces spécula-