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homme qui ait pu savoir, avant de pécher, qu’il pécheroit au risque de sa vie.

Aphorisme 40.

Dans les tribunaux censoriens, il faut donner aux juges une troisième balotte[1], afin de ne pas leur imposer la nécessité d'absoudre on de condamner ; et afin qu’ils puissent prononcer aussi que l’affaire n’est pas suffisamment éclaircie. Or, ce n’est pas assez d’une peine décernée par ces tribunaux censoriens, il faut de plus une note, non un décret qui inflige un supplice, mais qui se termine par une simple admonestation, qui imprime aux coupables une légère note d’infamie, et qui les châtie par une sorte de rougeur dont elle couvre leur visage.

Aphorisme 41.

Dans les tribunaux censoriens, lorsqu’il s’agit de grands crimes, de grands

  1. Petite boule qu’on met dans une urne pour donner son suffrage.