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de celui d’établir des loix, c’est celui de les suppléer, de les étendre et de les modérer.

Aphorisme 38.

Cependant, qu’on se garde bien de confier un tel pouvoir à un seul homme ; et que chacun de ces tribunaux soit composé de plusieurs membres. il ne faut pas non plus que les décrets sortent en silence, mais que les juges rendent raison de leurs sentences, et cela publiquement, en présence d’une assemblée qui les environne ; afin que ce qui est libre, quant au pouvoir de décider, soit du moins circonscrit par la renommée et l’opinion publique.

Aphorisme 39.

Point de rubriques de sang : qu’on se garde bien de prononcer, dans quelque tribunal que ce soit, sur les crimes capitaux, sinon d’après une loi fixe et connue. Dieu commença par décerner la peine de mort, puis il l’infligea. C’est ainsi qu’il ne faut ôter la vie qu’à un