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comme l’ont dit les anciens, il n’est rien de plus sage que le temps, qui chaque jour, fait naître et invente pour ainsi dire, de nouveaux cas.

Aphorisme 33.

Or, parmi ces nouveaux cas qui surviennent, il en est, dans le criminel, qui exigent une peine ; et dans le civil, d’autres qui demandent un remède. Or, ces tribunaux qui se rapportent aux cas de la première espèce, nous les qualifions de censoriens ; et ceux qui connoissent des cas de la dernière, nous les désignons sous le nom de prétoriens.

Aphorisme 34.

Que les tribunaux prétoriens aient la jurisdiction et le pouvoir nécessaires, non-seulement pour punir les délits nouveaux, mais même pour aggraver les peines déjà portées par les loix pour les délits anciens ; si les cas sont odieux et énormes, en supposant toutefois qu’il ne s’agisse point de peines capitales ; car