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naturelle, soit de la politique. Il ne s’agît donc ici que de remonter aux sources de la justice et de l’utilité publique, et de présenter, dans chaque partie du droit, un certain caractère, une certaine idée du juste, à laquelle on puisse rapporter les loix particulières des royaumes et des républiques, afin de les mieux apprécier et de les corriger ; pour peu qu’on ait cette entreprise à cœur, et qu’on s’occupe de ce soin. Ainsi nous en donnerons un exemple, suivant notre coutume et sous un seul titre.

Exemple d’un traité sommaire sur la justice universelle et sur les sources du droit, rédigé sous un seul titre, et par aphorismes.
Aphorisme 1.

Dans la société civile, c’est ou la loi ou la force qui commande. Or, il est une certaine espèce de violence qui singe la loi, et une certaine espèce de loi qui respire plus la violence que l’équité de