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assez sage pour introduire des loix, des institutions et des coutumes de la nature de celles que nous venons de proposer, et d’autres semblables, jeteroit, pour les siècles suivans et la postérité, des semences d’agrandissement. Mais ce sont là de ces sujets qu’on traite rarement devant les princes ; et la plupart du temps, c’est à la seule fortune qu’on commet toutes ces choses.

Voilà donc, par rapport à l’art de reculer les limites d’un empire, ce qui, pour le moment, se présente à notre esprit ; mais à quoi bon toute cette dissertation, la monarchie romaine devant être (du moins à ce qu’on croit) la dernière des monarchies mondaines ? c’est afin d’être fidèles à notre plan, que nous ne perdons jamais de vue ; car, ces trois offices de la politique, que nous avons marqués distinctement, celui d’agrandir un empire étant le troisième, nous n’avons pas dû le passer entièrement sous silence. Ainsi, de ces deux choses que nous avions notées comme étant à sup-