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ce. Ce premier avis renferme trois préceptes : 1°°. de se garder d’un silence qui sente la mauvaise humeur et l’opiniâtreté ; car tout l’effet d’un tel silence est de rejeter la faute sur vous ; il semble que vous n’ayez rien à répondre, ou qu’en secret vous taxiez votre maître d’injustice, comme si ses oreilles étoient fermées, même à une juste défense. En second lieu, veut-il dire, gardez-vous de remettre cette réponse, et de demander un autre temps pour votre défense ; cette demande feroit naître contre vous le même préjugé que le premier parti, et vous sembleriez croire que votre maître ne se possède pas assez en ce moment ; elle signifieroit clairement que vous méditez quelque défense artificieuse, et n’avez rien à alléguer sur-le-champ. En sorte que le mieux est de faire d’abord un peu de réponse, et de hazarder un commencement de justification qui naisse de la chose même. 3°. C’est une réponse, une vraie réponse qu’il faut faire ; une réponse, dis-je, et non un simple aveu, ou un pur acte de soumis-