Page:Bacon - Œuvres, tome 3.djvu/215

Cette page n’a pas encore été corrigée

querroient-ils, si les maximes des livres s’accordoient avec les principes reçus dam une telle éducation. De plus, n’y auroit-il pas quelques précautions à prendre par rapporta ces maximes mêmes, ou du moins relativement à quelques-unes ? de peur qu’elles ne rendissent les hommes opiniâtres, arrogans et insociables : ce qui nous rappelle à ce que Cicéron dlsoit de Caton d’Utique : ces grandes qualités que nous voyons en lui, ces qualités vraiment divines qui le distinguent, sachez qu’elles lui appartiennent, qu’elles lui sont propres : quant à ces légers défauts que nous y apercevons, ce n’est pas de la nature qu’il les tient, mais de ses maîtres. Il est une infinité d’autres principes relatifs à l’influence des livres et des études sur les mœurs ; car rien de plus vrai que ce mot d’un certain auteur : les études passent dans les mœurs ; ce qu’il faut dire aussi de beaucoup d’autres causes, telles que les sociétés, la réputation, les loix de la pa-