que des obligations civiles qui lient les uns aux autres les membres des confraternités et des sociétés de toute espèce, et même des devoirs qu’impose le voisinage ; et d’autres semblables. Mais, pour bien entendre ce que nous disons ici, il ne faut pas croire qu’on traite en ce lieu de ces choses-là, en tant qu’elles se rapportent à la science civile (considération qui n’appartient qu’à la politique) ; mais en tant que l’âme de chaque individu doit être formée et disposée d’avance pour garantir ces liens de la société.
Mais la doctrine qui a pour objet le bien de communauté, ainsi que celle qui traite du bien individuel, ne se contentent pas de considérer leur objet absolument ; elles le considèrent aussi comparativement, et c’est à quoi se rapporte le soin de discuter les devoirs d’homme à homme, de cas à cas, de chose privée à chose publique, du temps présent à l’avenir. C’est ce qu’on peut voir par l’exemple de ce châtiment sévère et atroce que Junius Brutus infligea à ses enfans,