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Ce principe une fois posé et tenu pour inébranlable, termine les plus importantes controverses dans la philosophie morale. Car, 1°. il décide cette question : savoir : si la vie contemplative doit dire préférée à la vie active ; et cela contre le sentiment d’Aristote : car toutes les raisons qu’il allègue en faveur de la vie contemplative, ne militent que pour le bien privé, et ne regardent que le plaisir ou la dignité de l’individu ; en quoi certainement la vie contemplative remporte la palme : en effet, c’est une comparaison assez juste que celle dont usoit Pythagore, pour donner de l’éclat et du relief à la contemplation et à la philosophie. Hiéron lui demandant qui il étoit, il fit cette réponse : pour peu que vous ayez assisté aux jeux olympiques, vous n’ignorez pas qu’il y vient une infinité de personnes dans différentes vues ; les uns, pour éprouver la fortune dans les combats ; les autres, à titre de négocians, pour débiter leurs marchandises ; d’autres seulement pour voir leurs amis