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opinions erronées et populaires. Quant à la nature du bien comparé, ils n’ont rien épargné non plus pour bien traiter ce sujet, en constituant ces trois ordres de devoirs dont on a tant parlé, en faisant un parallèle de la vie contemplative et de la vie active ; en distinguant la vertu accompagnée de résistance et de combat, de la vertu déjà affermie et dans un état de sécurité ; en traitant des cas où l’utile et l’honnête sont en conflit ; en balançant l’une avec l’autre les différentes vertus, pour déterminer celle qui l’emporte sur les autres, et par d’autres semblables distinctions. En sorte que cette partie qui traite du modèle, nous paroît avoir été fort bien cultivée, et que les anciens, en traitant ce sujet, ont fait preuve de talens admirables ; de manière pourtant que le christianisme a laissé bien loin derrière lui les philosophes, vu que la diligence et l’activité des théologiens s’est singulièrement occupée d’examiner et de déterminer les devoirs, les vertus morales et les limites des différentes sortes de péchés.