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nuer avec trop d’assiduité, et de s’y attacher avec trop d’opiniâtreté. Mais en voilà assez sur ce sujet. Ces détails, sans doute, au premier aspect, n’ont rien de fort grand et de fort imposant ; mais en récompense, tous ces petits moyens ont leur utilité, et sont du plus grand effet. Car de même que dans les plantes, ce qui contribue le plus à les faire prospérer ou languir, ce sont les secours qu’elles reçoivent, ou les chocs qu’elles essuient, lorsqu’elles sont encore tendres ; de même encore que certains politiques attribuent cet accroissement immense de l’empire romain, à la vertu et à la prudence de ces six rois, qui, durant son enfance, lui servirent comme de tuteurs et de nourriciers ; de même aussi sans contredit, la culture et l’institution des premières années et de l’âge tendre, a la plus puissante influence ; influence qui, bien que secrète, et de nature à n’être pas visible pour tous les yeux, ne laisse pas d’être telle que, par la suite, ni la longue durée ni le travail le plus assidu,