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Quant à ce qui regarde l’art d’instruire la jeunesse, le plus court seroit de dire : voyez les écoles des Jésuites ; car parmi les établissemens de ce genre, nous ne voyons rien de mieux. Quant à nous cependant, nous ne laisserons pas d’ajouter ici quelques avertissemens, suivant notre coutume, et comme en glanant. D’abord nous goûtons tout-à-fait cette éducation en grand qu’on donne à l’enfance et à la jeunesse dans les collèges, et non celle qu’elles reçoivent dans la maison paternelle, ou sous des maîtres particuliers. On trouve de plus, dans les collèges, cette émulation qu’excite dans les jeunes-gens la concurrence de leurs égaux ; on y trouve de plus le visage, les regards des hommes graves qui les accoutument à la décence, et qui forment de bonne heure ces âmes tendres sur de bons modèles. En un mot, l’éducation publique a une infinité d’avantages. Quant à l’ordre et au mode, aux détails de la discipline, je conseillerai de se garder de ces méthodes qui abrè-