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conduit l’industrie humaine par des routes étroites et embarrassées semblables aux sentiers tortueux de la nature abandonnée à son cours ordinaire. Mais de larges voies sont ouvertes au sage dans toutes les directions ; car c’est la sagesse, celle dis-je que les anciens définissoient la science des choses divines et humaines, qui peut seule, par une abondante variété de moyens, se suffire à elle-même. En effet, la cause physique donne, il est vrai des lumières et des prises pour faire des découvertes dans une matière analogue ; mais celui à qui la forme est connue, connoît aussi le plus haut degré de possibilité d’introduire la nature en question dans toute espèce de matières, et il en est d’autant moins astreint dans ses opérations, soit à la base matérielle, soit à la condition de l’efficient. C’est ce même genre de science que Salomon décrit élégamment par ces mots : tes voies ne seront point resserrées, et en courant, tu ne rencontreras point de pierre d’achoppement : paroles par