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science de l’homme. Or, il est deux genres d’appétits et de mouvemens ; car il est des mouvemens simples, dans lesquels est contenue la racine de tous les autres mouvemens, en raison pourtant des modifications de la matière ; puis les mouvemens composés et produits. C’est de ces derniers que part la philosophie reçue, qui saisit bien peu du corps de la nature. Les mouvemens composés de cette espèce, comme la génération, la corruption et autres semblables, doivent plutôt être regardés comme des combinaisons de mouvemens simples, que comme des mouvemens primitifs. Les mouvemens simples sont le mouvement d’antitypie, auquel on donne ordinairement le nom d’impénétrabilité de la matière[1] ; le mouvement de

  1. Il y a ici un vice de nomenclature. Il qualifie de mouvemens, non-seulement les mouvemens proprement dits, les simples tendances et les simples efforts ; mais même la force d’inertie, qui est ce qu’il y a de plus opposé au mouvement.