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DES SCIENCES, L. VI. CH. I.

bu, et qui est, pour ainsi dire, de la même famille. Aussi Aristote, lorsqu’il veut, sur ce point, railler Démocrite, ne fait-il réellement que lui donner un éloge ; voulons-nous, lui dit-il, disputer sérieusement ? Eh ! laissons-la les similitudes ; lui reprochant ainsi de faire un trop grand usage des comparaisons : cependant ceux dont les opinions sont déjà basées sur les opinions populaires, n’ont autre chose à faire que de bien poser la question, et de prouver ce qu’ils avancent. Au contraire ceux dont les dogmes s’élèvent au-dessus de ces opinions populaires, ont deux choses à faire : 1°. de faire bien entendre ce qu’ils veulent dire, puis de prouver leurs assertions, en sorte que c’est une nécessité pour eux de recourir aux similitudes et aux métaphores, afin de s’insinuer dans les moindres esprits. Aussi voyons-nous que, durant l’enfance des sciences, et dans les siècles les plus grossiers, temps où ces principes, aujourd’hui triviaux et rebattus étoient encore nouveaux, et paroissoient