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DES SCIENCES, L. VI. CH. I.

de méthodes n’enfante que de stériles simplifications, et ruine tout ce que les sciences ont de solide.

Constituons donc la première différence de la méthode, de manière qu’elle se divise en magistrale et initiative. Or, quand nous employons ce mot d’initiative, notre idée n’est pas que la dernière ne sert que pour enseigner les élémens des sciences ; et la première, pour transmettre la science en son entier. Mais, au contraire, empruntant un terme des choses sacrées, nous tenons pour initiative, celle dont l’office est de découvrir et de dévoiler les mystères des sciences. Car la méthode magistrale apprend à user de ce qu’on enseigne, et l’initiative apprend plutôt à le soumettre à l’examen : l’une adresse ses leçons au vulgaire des disciples ; l’autre, aux enfans de la science : enfin l’une a pour but la manière de l’aire usage des sciences en les laissant telles qu’elles sont ; et l’autre a pour objet leur continuation et leur avancement. La dernière de ces métho-