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DE LA DIGNITÉ ET ACCROIS.

mes, critique de l’herménie, et examen critique des images ou fantômes. La doctrine de la réfutation des sophismes est de la plus grande utilité. Car, quoique Sénèque ait judicieusement comparé le genre le plus grossier de paralogisme aux tours de main des joueurs de gobelets, attendu que, dans les uns et les autres, on ne voit pas au juste en quoi consiste l’illusion, quoiqu’on voie fort bien que la chose est tout autrement qu’elle ne paroît ; cependant les sophismes plus subtils n’ont pas seulement l’effet d’embarrasser au point qu’on ne sait qu’y répondre, mais de plus ils offusquent le jugement et qu’ils semblent vrais.

Cette partie de la réfutation des sophismes, Aristote l’a fort bien traitée, du moins quant aux préceptes ; Platon encore mieux quant aux exemples ; et cela non pas seulement en la personne de tel ou tel sophiste, tel que Gorgias, Hippias, Protagoras, Euthydème et autres ; mais encore sous le personnage de Socrate lui-même, qui, prenant à tâ-