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lieu que la génération de l’âme irrationnelle, c’est-à-dire, de celle des brutes, fut l’effet de ces paroles : que l’eau produise, que la terre produise. Or, cette dernière espèce d’âme, telle qu’elle se trouve dans l’homme, n’est, par rapport à l’âme rationnelle, qu’un simple organe ; et semblable en cela à celle des brutes, elle tire elle-même son origine du limon de la terre ; car il n’est pas dit : il forma le corps de l’homme du limon de la terre mais il forma l’homme, c’est-à-dire, l’homme tout entier, à l’exception du souffle de vie. Ainsi cette première partie de la doctrine sur l’âme humaine, nous l’appellerons doctrine sur le souffle vital ; et la seconde, nous la qualifierons de doctrine de l’âme sensible ou produite. Cependant, comme jusqu’ici nous ne traitons encore que la seule philosophie, ayant renvoyé la théologie sacrée à la fin de l’ouvrage, nous n’emprunterions pas cette division à la théologie, si une telle distribution n’étoit aussi d’accord avec les principes delà philosophie.