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tel régime passé en habitude, ou de l’éminente qualité des médicamens particuliers. En effet, les moyens assez puissans pour faire rétrograder la nature ont le plus souvent tant d’action et de force altérante qu’il seroit imprudent do les combiner tous ensemble dans tel ou tel remède, et beaucoup plus encore de les distribuer dans son régime familier ; reste donc à les employer successivement, avec un certain ordre, à des intervalles de temps marqués, et suivant des périodes fixes.

Le second précepte est qu’il faut attendre plutôt la prolongation de la vie des opérations sur les esprits et de l’amollissement des parties du corps, que de telle ou telle méthode d’alimentation. En effet, comme le corps humain, abstraction faite des causes extérieures, est soumis à l’action de trois choses ; savoir : à celle des esprits, celle des parties, et à celle des alimens, cette manière de prolonger la vie, qui procède par les différentes méthodes d’alimentation, est lon-