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DES SCIENCES, L. IV. CH. I.

faire rétrograder, on puisse en venir à bout, à l’aide de telle petite potion qu’on prendroit le matin, ou de quelque médicament précieux. Non, il n’est question ni d’or potable, ni d’essence de perles, ni de bagatelles semblables. Mais qu’on se persuade bien que la prolongation de la vie est une très laborieuse entreprise qu’il ne faut pas moins qu’un grand nombre de remèdes, et enchaînés l’un avec l’autre d’une manière convenable. Et qu’on ne soit pas assez stupide pour croire que ce qui n’a jamais été fait puisse l’être autrement que par des moyens qui n’ont jamais été tentés.

En quatrième lieu, nous avertissons les hommes de bien distinguer et de séparer avec soin ce qui peut rendre la vie saine de ce qui peut la rendre longue ; car il est une infinité de choses qui, servant à augmenter l’activité des esprits, la vigueur des fonctions, et à éloigner les maladies ne laissent pas de retrancher du total de la vie et d’accélérer