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la mauvaise réputation qu’ils se sont faite à cet égard, a rejailli sur le sujet même, qui commence a être réputé pour frivole et pour chimérique.

Le deuxième avertissement est que les vues des médecins sur ce sujet, ne sont d’aucun prix, et elles en détournent plutôt les esprits qu’elles ne les dirigent vers ce but. La mort, nous disent-ils a pour cause l’épuisement du chaud et de l’humide. En conséquence il ne s’agit que de renforcer la chaleur naturelle, et de nourrir l’humide radical comme s’il ne s’agissoit, pour parvenir à un si grand but, que de tel jus, ou de mauves et de laitues, ou d’amydon ou de jujubes, ou encore d’aromates, ou même de quelque vin généreux ou enfin d’esprit de vin et d’huiles chymiques, toutes choses plus nuisibles qu’utiles.

En troisième lieu, nous avertissons les hommes de renoncer à ces bagatelles, et de n’être pas assez simples pour s’imaginer qu’une aussi grande entreprise que celle d’arrêter le cours de la nature, ou de la