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roit alors au pouvoir de l’homme d’en composer d’une infinité d’espèces, et de régler à son gré leur tempérament. Ainsi cette partie de l’imitation de la nature dans les bains artificiels, travail sans contredit de la plus éminente utilité, et qui est à notre portée, nous pensons qu’elle est à suppléer.

Mais, pour ne pas entrer dans de plus grands détails qu’il ne convient à notre plan et à la nature de ce traité, nous terminerons cette partie en indiquant un autre défaut qui nous paroît de grande importance : je veux dire que la méthode aujourd’hui en usage nous paroît de beaucoup trop simple, pour qu’on puisse, en s’y tenant, exécuter quelque chose de grand et de difficile. En effet, ce seroit, à notre avis, une opinion plus flatteuse que vraie, de s’imaginer qu’il puisse exister quelque remède assez puissant et assez efficace, pour pouvoir, employé seul, opérer quelque grande cure. Ce seroit sans doute un merveilleux discours, que celui qui, prononcé une seule fois,