Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/180

Cette page n’a pas encore été corrigée

suls, favorisoient le peuple, ou qui, étant tribuns, penchoient vers le parti du sénat ; de même aussi, dans ce genre dont nous parlons, nous aimons fort ces médecins qui, tout en faisant preuve d’une grande érudition, attachent beaucoup de prix à la pratique ; ou qui, étant renommés pour la pratique, ne dédaignent pas les méthodes et les principes généraux de l’art. Que s’il est quelquefois besoin de modifier les remèdes, il faut le faire plutôt dans leurs véhicules, que dans le corps même de ces remèdes ; point sur lequel il ne faut pas innover sans la plus évidente nécessité. Ainsi, cette partie qui traite des remèdes positifs et authentiques, nous décidons qu’elle est à suppléer. Mais c’est un genre d’ouvrage qui, exigeant tout-à-la-fois la plus grande pénétration et le jugement le plus sévère, ne doit être tenté que dans une espèce de synode de médecins d’élite.

De même, quant à la préparation des médicamens, nous avons lieu d’être éton-