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DES SCIENCES, L. IV. CH. I.

n’est pas qu’on n’observe assez bien les différentes parties, leurs degrés de consistance, leur figure, leurs situations. Mais parlons-nous des différences qui existent dans les divers sujets, quant à la configuration et à l’état de ces parties, voilà ce qu’on n’observe point ; et voici quelle est, selon nous, la cause de cette omission. Pour les recherches de la première espèce, c’est assez de l’observation d’un ou de deux sujets anatomiques. Mais pour celles de la seconde espèce (qui sont comparatives, et où il entre beaucoup de hazard), il faut un grand nombre de dissections et d’observations faites avec beaucoup d’attention et de sagacité. Les premières sont aussi, pour les savans, un moyen de se faire valoir dans leurs leçons et devant un nombreux auditoire. Mais le premier genre de connoissances ne peut être le fruit que d’une longue et silencieuse expérience. Au reste il est hors de doute que la figure et la structure des parties internes le cède de fort peu, pour la variété et la différence des linéa-