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DES SCIENCES, L. IV. CH. I.

pas continué ce travail, si utile et si exact d’Hippocrate qui avoit soin d’écrire une relation circonstanciée de tout ce qui arrivoit aux malades, en spécifiant quelle avoit été la nature de la maladie, quel le traitement, quelle l’issue. Or, ayant sous la main un exemple si bien approprié et si distingué dans un personnage qui a passé pour le père de l’art, il n’est nullement besoin de chercher des exemples au dehors, et d’en emprunter des autres arts ; par exemple, de la prudence des jurisconsultes qui ont grand soin de conserver par écrit la mémoire des cas les plus célèbres, et des décisions nouvelles afin d’être mieux munis et mieux préparés pour les autres cas qui peuvent survenir : je dis donc que cette continuation des narrations médicinales, sur-tout de narrations rédigées en un seul corps, et digérées avec tout le soin et le jugement requis, est un ouvrage qui nous manque ; mais notre idée n’est pas qu’on donne à cette collection assez d’étendue pour y faire entrer les observa-