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Or la racine de tous ces préceptes, outre le rite et l’exercice de l’obéissance consiste en cela même dont nous parlons ici, en ce que l’âme est affectée comme le corps. Que si quelque esprit foible alloit s’imaginer que ces observations relatives aux impressions du corps sur l’âme tendent à révoquer en doute l’immortalité de l’âme ou dérogent à cet empire que l’âme doit exercer sur le corps, à un doute frivole suffira une réponse de même espèce. S’il veut des exemples, qu’il considère l’enfant dans le sein de sa mère, lequel sympathise avec celle qui le porte, par les affections qui leur sont communes et ne laisse pas d’éclore dans son temps ou bien les monarques qui, tout puissans qu’ils sont, ne laissent pas de se laisser quelquefois fléchir par les efforts de leurs sujets, sans atteinte pourtant à la royale majesté.

Quant à la partie réciproque qui a pour objet l’action de l’âme et de ses affections sur le corps elle a aussi trouvé