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DES SCIENCES, L. IV. CH. I.

de celles d’Hippocrate. Or, quoique, dans ces derniers temps, ces deux arts aient été infectés de notions superstitieuses et phantastiques, néanmoins étant bien épurés et totalement restaurés, ils ont, dans la nature, un fondement très solide, et sont d’une grande utilité dans la vie commune. Le premier est la physiognomonie, qui, par les linéamens du corps, indique les propensions de l’âme ; l’autre est l’interprétation des songes naturels, qui décèlent l’état et la disposition du corps par les agitations de l’âme. J’aperçois dans la première telle partie qui est à suppléer, vu qu’Aristote a traité avec beaucoup de pénétration et de sagacité, tout ce qui regarde la conformation extérieure du corps, considéré dans l’état de repos ; quant à ce qui regarde ses mouvemens, c’est-à-dire les gestes, il n’en dit mot[1], quoique

  1. Bacon manque ici de mémoire ; car cette partie même est peut-être celle qu’Aristote a le mieux traitée, quoique sommairement. Mais ce