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Cependant il est infiniment plus probable qu’un homme, qui connoîtroit bien la nature du dessèchement et de cette déprédation que l’esprit exerce sur les solides du corps humain ; et qui, sachant aussi d’où dépend le plus ou le moins de perfection de l’alimentation et de l’assimilation, connoîtroit de plus la nature des esprits et de cette espèce de flamme répandue dans le corps, et qui est disposée, tantôt à consumer les parties, tantôt à réparer leurs pertes ; il est plus probable, dis-je, qu’un tel homme, à l’aide de diètes, de bains, d’onctions de remèdes bien choisis, d’exercices appropriés à ce dessein, et d’autres moyens semblables, pourroit prolonger la vie, et rappeler, jusqu’à un certain point, la vigueur de la jeunesse ; qu’il ne l’est qu’on puisse parvenir au même but, à l’aide de quelques gouttes, de quelques scrupules d’une certaine liqueur précieuse, d’une quintessence. Enfin, qu’on puisse, par la seule inspection des astres, prédire les destinées des hommes et des cho-