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comme la science des consentemens universels des choses. Nous voyons aussi que ces trois rois qui vinrent d’orient adorer le Christ, étoient décorés du titre de Mages. Quant à nous, nous entendons par ce mot la science qui, de la connoissance des formes cachées, déduit des opérations étonnantes, et qui, en joignant, comme l’on dit, les actifs avec les passifs, dévoile les grands mystères de la nature. Car, pour ce qui est de cette magie naturelle qui voltige en tant d’écrits, et qui embrasse je ne sais quelles traditions et observations crédules et superstitieuses, sur les sympathies et les antipathies sur les propriétés occultes et spécifiques, avec une infinité d’expériences pour la plupart frivoles et qui excitent plutôt l’admiration par l’adresse avec laquelle on en cache les procédés, et par l’espèce de masque dont on les couvre, que par la valeur réelle de leurs produits, ce ne seroit pas se tromper de beaucoup, que d’avancer que ces relations, quant à la vérité de la nature,