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ques ; car cette explication, qui consiste à dire que les paupières sont le rempart des yeux, n’a rien d’incompatible avec cette autre, qui dit ; que les poils naissent ordinairement près des orifices des parties humides, les fontaines couvertes de mousse, etc.

Et cette explication qui dit que la consistance de la peau dans les animaux est destinée à garantir le corps des injures de l’air, n’a rien de contraire à cette autre : que la consistance de la peau à pour cause la contraction des pores, occasionnée dans les parties extérieures du corps par le froid et par la déprédation de l’air ; et il en est de même des autres. Ces deux espèces de causes s’accordent parfaitement bien ; avec cette différence pourtant que l’une désigne une intention ; et l’autre, un simple effet. De telles observations ne révoquent nullement en doute la providence divine, et ne lui ôtent rien : disons plutôt qu’elles donnent plus de grandeur et de solidité à l’idée que nous en avons.