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émission[1]. Les parties grossières se rapprochant et se serrant ensuite, le tout devient ainsi plus sec, plus dense et plus compact. Cependant, lorsque cette chaleur est un peu forte, les parties grossières s’atténuent aussi et deviennent fluides, comme on en voit un exemple dans les briques ; car d’abord une chaleur d’une force médiocre suffit pour convertir en briques la terre grasse ; mais une chaleur plus forte vitrifie cette matière même de la brique. Ces deux premiers dogmes peuvent être qualifiés de négatifs, et ne sont, à proprement parler,

  1. La chaleur atténue une certaine portion des parties grossières du composé, augmente la ténuité des parties déjà atténuées, dilate les unes et les autres, ouvre les pores de ce composé, en écartant les unes des autres les parties solides, attire ainsi à la surface les parties suffisamment atténuées, les détache de la masse et les répand dans l’atmosphère : or, dès que ces particules qui servoient comme de coins pour tenir écartées les parties grossières, se sont exhalées, celles-ci se rapprochent.