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concentrées, leur effet doit être augmenté d’autant ; au lieu que, dans un corps rare, ces forces étant plus dispersées, leur effet doit être moindre (f). C’est ainsi, par exemple, que la chaleur des métaux en incandescence, est plus forte que celle de l’eau bouillante, et même que celle d’une flamme, en observant toutefois que cette flamme, à cause de sa ténuité, est plus pénétrante ; car la flamme des charbons ardens ou du bois n’a pas une très grande activité, à moins qu’elle ne soit animée par le souffle ou le vent, qui, en la mettant en mouvement, la pousse vers le corps sur lequel elle doit agir, et la met ainsi plus en état d’y pénétrer. De plus, la chaleur de certaines flammes, comme celle de l’esprit de vin ( sur-tout lorsqu’elle a peu de volume et est peu concentrée), est si foible, que la main pourroit presque l’endurer. La troisième différence, qui est la souplesse de la matière, se subdivise en plusieurs autres plus petites ; et, selon lui elle est sus-