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chauffer, est proportionnelle à la mesure de cette chaleur préexistante ; l’air, par exemple, ajoute-t-il, est très susceptible à cet égard ; le plus foible degré de chaleur se communiquant aisément à ce fluide, même celui que recèle la substance de l’eau, et qui n’est pas sensible au tact ; l’eau elle-même s’échauffe plus promptement que la pierre, le métal ou le verre. Si tel corps d’une de ces trois dernières espèces paroît s’échauffer plus vîte que l’eau, c’est tout au plus à sa surface, et non dans son intérieur, attendu que la communication de partie à partie est moins facile dans les solides que dans les fluides ; c’est par cette raison que la surface des métaux s’échauffe plus promptement que celle de l’eau, au lieu que leur intérieur et leur masse totale s’échauffent plus lentement. La seconde différence se tire de la quantité de matière comprise sous un volume déterminé. Si le corps en question est fort dense, les forces partielles de la chaleur y étant plus réunies et plus