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sible au tact, n’en est pas moins réelle ; que cette chaleur originelle se joint à celle qui survient dans ce corps ; enfin, qu’elle est provoquée et excitée par cette dernière à exercer l’action qui lui est propre, et à agir par elle-même. Ce qui prouve cette assertion, ajoute-t-il, c’est qu’il n’existe aucun corps, soit métal, soit pierre, eau ou air, que le contact ou l’approche du feu, ou d’un corps chaud, ne puisse échauffer lui-même ; effet qui, selon toute apparence, n’auroit pas lieu, si une chaleur préexistante et cachée dans ce corps, ne le préparoit à recevoir et à contracter cette chaleur nouvelle et sensible ; il prétend même que le plus et le moins, à cet égard, je veux dire, la facilité, plus ou moins grande des différens corps à s’é-


    de nos chymistes ; parce que les chymistes actuels désignent par l’un ou l’autre de ces deux mots, une substance matérielle ; au lieu que Télèse, d’après Parménide, suppose que le froid et le chaud sont incorporels.