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au feu artificiel. 1o. Cette chaleur est plus douce et plus salubre que celle du feu commun, par cela même qu’elle est plus foible, à cause de la grande distance de cet astre ; avantage toutefois qu’il ne seroit pas impossible de se procurer, par le moyen de l’art, les moyens d’exciter et d’entretenir une telle chaleur étant plutôt inconnus que difficiles à imaginer. 2o. La chaleur de cet astre est transmise par une infinité de milieux qui sont de nature à lui donner des propriétés particulières, entre autres cette force générative et prolifique dont nous parlions. 3o. (Et cette dernière différence est la principale), elle est très variable et d’une inégalité, en quelque sorte, régulière ; car elle croît, décroît, commence, cesse toujours graduellement ; ses différens degrés ne se succédant jamais les uns aux autres précipitamment et comme par sauts. Il seroit difficile de graduer ainsi la chaleur du feu artificiel, et de la faire passer par des milieux de cette espèce : cependant nous