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OU EXPLIC. DES FABLES.
natures tend, par un effort perpétuel, à détruire l’autre, à s’introduire dans toute la masse de la matière, et à y régner seule. Le soleil, par exemple (comme l’auteur dont nous parlons le dit souvent en propres termes), tend à convertir la terre en soleil, et réciproquement la terre tend à convertir le soleil en terre[1] ; ce qui n’empêche pas que tout ne marche suivant un ordre constant, dans des temps déterminés, avec des mesures précises et convenables ; en sorte que chaque action est préparée, commence, continue, croît, décroît et cesse, conformément aux loix auxquelles tous les êtres sont soumis[2] ;
- ↑ Les observations réunies du diamètre apparent et de la parallaxe horizontale du soleil, prouvent que cet astre est au moins un million de fois plus gros que la terre : en conséquence, si la terre a le projet de convertir le soleil en terre, selon toute apparence, elle ne réussira jamais dans son dessein.
- ↑ J’ai fait voir dans un des supplémens du Novum Organum, tom. vi, pag. 356, que la tendance