Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/269

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
264
DES PRINC. ET DES ORIGIN.

ment qui comme nous l’avons dit, est plutôt une sorte de voile léger, qu’une toile forte et épaisse. Nous appellons vêtement de Cupidon, une forme quelconque attribuée à la matière première, en supposant de plus qu’elle a quelque analogie de substance avec la forme de tel être du second ordre. Les hypothèses de ceux qui regardent l’air, l’eau ou le feu, comme le premier principe de toutes choses, sont appuyées sur des fondemens si foibles, qu’elles ne seroient pas difficiles à réfuter ; mais au lieu de les discuter une à une, nous nous contenterons de les réfuter en masse.

Ainsi, en premier lieu nous observerons que ces anciens philosophes paroissent avoir suivi, dans la recherche des premiers principes, une méthode peu judicieuse, se contentant de chercher, parmi les corps apparens et sensibles, celui qui leur paroissoit l’emporter sur tous les autres par ses qualités, et l’avoir regardé comme principe de tout, mais seulement d’après les idées