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OU EXPLIC. DES FABLES.

l’eau est répandue dans l’univers entier, comme un aliment commun ; que la terre est environnée de l’océan ; qu’une quantité immense d’eaux douces, d’où dérivent les fontaines et les fleuves (semblable au sang qui coule dans les veines et les artères d’un animal), arrose la surface et l’intérieur de la terre ; que, dans la région supérieure, se trouvent d’immenses amas d’eaux, qu’on peut regarder comme autant de réservoirs, qui fournissent aux eaux inférieures et à l’océan de quoi réparer leurs pertes. Il pensoit même que les feux célestes pompant ces eaux et ces vapeurs, s’en nourrissoient ; attendu qu’ils ne pouvoient subsister sans aliment, ni le tirer d’ailleurs ; que la figure naturelle de l’eau, je veux dire celle des gouttes de ce liqui-


    mente l’inflammation, et l’eau qui éteint le feu, ne sont qu’une seule et même substance dans deux états différens ? Cela peut être, à notre insu ; mais c’est du moins une opinion très douteuse, et qui auroit grand besoin de preuve.