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DES PRINC. ET DES ORIGIN.

gue dans les écoles, les systêmes de ces deux philosophes, celui de Démocrite étoit en honneur parmi ces sages qui airnoient à méditer dans le silence de la retraite. Il est également certain que, dans les siècles où la philosophie fut cultivée par les Romains, celle de Démocrite ne laissa pas de subsister et de plaire ; car, Cicéron, par exemple, ne parle jamais de ce philosophe sans en donner la plus haute idée ; et quelque temps après, un poëte dont les écrits sont parvenus jusqu’à nous, et qui, selon toute apparence, en parlant de Démocrite, se conforma à l’opinion reçue dans son siècle, en a fait le plus pompeux éloge.

Personnage, dit-il, dont la profonde sagesse montre assez que les plus grands


    bonne : mais je ferai voir bientôt que la morale et la politique de Platon ( le seul d’entre les philosophes qui ait eu la sagesse de considérer dans l’homme, ce qu’il est, et ce qu’il peut devenir, en un mot, le vrai but et les moyens applicables), sont très supérieures celles du chancelier Bacon.