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OU EXPLIC. DES FABLES.

Ils ne ressemblent ni au feu, ni à l’air, ni à l’eau ni à la terre, ni à rien da ce qui peut tomber sous les sens.

Et en parlant de la force inhérente à ces atomes, il dit :

La nature des élémens d’où résultent toutes les générations, doit aussi être cachée, et échapper aux sens, afin qu’aucune force ne puisse prévaloir contre la leur, ni faire obstacle à leur action.

Ainsi les atomes ne sont semblables, ni à des étincelles de feu, ni à des gouttes d’eau, ni à des bulles d’air, ni à des grains de poussière, ni aux particules déliées de l’esprit (des substances pneumatiques ou aériformes), ni à celles de l’éther ; et leur force ou leur forme (leur essence, leur mode essentiel, ce qui les constitue) n’est ni la pesanteur, ni la légèreté, ni le chaud où le froid, ni la densité ou la rarité, ni la dureté ou la mollesse, ni aucune autre de ces qualités, ou de ces forces qu’on observe dans les composés, et dans les corps d’un plus