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excite leur mépris et les enhardit à tourner en ridicule les saints mystères.

À l’égard de ceux qui se trouvent déjà dans le sein de l’église, les fruits qu’ils peuvent retirer de son unité, sont tous compris dans ce seul mot, la paix ; ce qui renferme une infinité de biens : car elle établit et affermit la foi ; elle allume le feu divin de la charité. De plus, la paix de l’église semble distiller dans les consciences mêmes, et y faire régner cette sérénité qui règne au dehors. Enfin, elle engage ceux qui se contentoient d’écrire ou de lire des controverses et des ouvrages polémiques, à tourner leur attention vers des traités qui respirent la piété et l’humilité.

Quant aux limites de l’unité, il importe, avant tout, de les bien placer Or, on peut, à cet égard, donner dans deux excès opposés ; car les uns, animés d’un faux zèle, semblent repousser toute parole tendant à une pacification : eh quoi ! Jéhu est-il un homme de paix ? Qu’y a-t-il de commun entre la paix et